Bonjour Chamber’liens,
Aujourd’hui : « Une rareté ! »
Où l’on trouve l’astuce pour avoir des invitations qui sortent du lot.
1847, île Maurice. La femme du gouverneur, Lady Elizabeth Gomm, organise un grand bal. C’est sûr, ce sera le plus beau de tous ceux de la saison. Et tout le gratin de l’île est convié ! Pour ses invitations, Lady Gomm décide d’innover…
En effet, peu de temps auparavant, elle a reçu d’Angleterre un courrier orné d’une invention récente : le timbre ! Fascinée par ce petit rectangle coloré, Lady Gomm décide que ce sera un superbe ajout sur les enveloppes de ses invitations… et un bon moyen de faire la promotion de cette invention auprès des colons britanniques de l’île Maurice.

Aussitôt, elle sollicite un graveur de l’île, Joseph Barnard. Charge à lui de copier le timbre britannique sur une petite plaque de métal et d’y ajouter les mentions « Post Office » et « Mauritius ».

Voir en grand
Barnard s’exécute, dessinant un modèle pour un timbre orange vif d’un penny, et un autre pour un timbre de deux pence d’un profond bleu indigo. L’impression est laborieuse : le graveur imprime les timbres un par un… Il parvient tout de même à créer 500 exemplaires de chaque.

Voir en grand
Lady Gomm est ravie ! Ses enveloppes munies des deux timbres colorés ne ressemblent à aucune autre. Est-ce grâce à cette nouveauté ? Son bal est, selon les récits des invités, un franc succès. Mais si, aujourd’hui, on se souvient encore de cette fameuse soirée, ce n’est pas pour sa musique ou pour sa liste de convives…

Voir en grand
Car, au fil du temps, les 500 timbres bleus péniblement imprimés par Barnard sont devenus des raretés. Aujourd’hui, il n’en resterait qu’une douzaine, ce qui en fait l’un des plus rares du monde. De quoi le rendre extrêmement désirable aux yeux des philatélistes… à condition que ces amateurs de timbres soient très fortunés. Car les quelques rarissimes exemplaires sur le marché s’arrachent à plusieurs millions de dollars !

Voir en grand
Source Artips.
2 400 000€ ça fait combien en œufs en chocolat ? 😉
Bien belle idée de Lady Gomm ! Elle serait influenceuse aujourd’hui, sans doute 😉
J’aimeJ’aime