Une dose de culture au quotidien

Bonjour Chamber’liens,
Aujourd’hui : « Une rareté ! »
Où l’on trouve l’astuce pour avoir des invitations qui sortent du lot.

1847, île Maurice. La femme du gouverneur, Lady Elizabeth Gomm, organise un grand bal. C’est sûr, ce sera le plus beau de tous ceux de la saison. Et tout le gratin de l’île est convié ! Pour ses invitations, Lady Gomm décide d’innover…

En effet, peu de temps auparavant, elle a reçu d’Angleterre un courrier orné d’une invention récente : le timbre ! Fascinée par ce petit rectangle coloré, Lady Gomm décide que ce sera un superbe ajout sur les enveloppes de ses invitations… et un bon moyen de faire la promotion de cette invention auprès des colons britanniques de l’île Maurice.

One Penny Black, premier timbre postal de l’Histoire, émis le 1er mai 1840 en Angleterre, photo : General Post Office – Voir en grand

Aussitôt, elle sollicite un graveur de l’île, Joseph Barnard. Charge à lui de copier le timbre britannique sur une petite plaque de métal et d’y ajouter les mentions « Post Office » et « Mauritius ».

Plaque de cuivre gravée ayant servi à l’impression des timbres par Joseph Barnard, 1847, collection privée. Les timbres gravés sont à l’effigie du profil de la reine Victoria, suivant le modèle du One Penny Black.
Voir en grand

Barnard s’exécute, dessinant un modèle pour un timbre orange vif d’un penny, et un autre pour un timbre de deux pence d’un profond bleu indigo. L’impression est laborieuse : le graveur imprime les timbres un par un… Il parvient tout de même à créer 500 exemplaires de chaque.

One penny et Two pence Post Office de l’île Maurice, imprimés par Joseph Barnard, 1847, collection privée
Voir en grand

Lady Gomm est ravie ! Ses enveloppes munies des deux timbres colorés ne ressemblent à aucune autre. Est-ce grâce à cette nouveauté ? Son bal est, selon les récits des invités, un franc succès. Mais si, aujourd’hui, on se souvient encore de cette fameuse soirée, ce n’est pas pour sa musique ou pour sa liste de convives…

Lettre d’invitation au bal de Lady Elizabeth Gomm comportant un timbre d’un penny Post Office, 1847, collection privée
Voir en grand

Car, au fil du temps, les 500 timbres bleus péniblement imprimés par Barnard sont devenus des raretés. Aujourd’hui, il n’en resterait qu’une douzaine, ce qui en fait l’un des plus rares du monde. De quoi le rendre extrêmement désirable aux yeux des philatélistes… à condition que ces amateurs de timbres soient très fortunés. Car les quelques rarissimes exemplaires sur le marché s’arrachent à plusieurs millions de dollars !

L’enveloppe de Bordeaux (Bordeaux Cover), postée en 1847 est la seule lettre connue à être affranchie avec les deux timbres de la série Post Office de l’île Maurice. En 2016, elle a été vendue 2 400 000 € à un collectionneur.
Voir en grand

Source Artips.

Une réflexion au sujet de « Une dose de culture au quotidien »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.