Une dose de culture au Quotidien

Bonjour Chamber’liens,


Aujourd’hui : « Tu me les rends ? »


Où l’on rencontre une artiste qui oublie des affaires chez son ex.

Années 2000. Plusieurs musées américains sont fiers d’exposer des œuvres du sculpteur Rodin. Ils possèdent même des statues méconnues du maître, reproduites après sa mort, comme Tête d’esclave.

Mais voilà, un doute naît dans l’esprit de plusieurs historiennes de l’art : toutes ces œuvres sont-elles bien de la main de Rodin ?

Dornac, Auguste Rodin, 1898, photo : Leedor
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En effet, à la fin du 19e siècle, le maître est entouré d’assistants qui l’aident à traduire ses œuvres dans la pierre. Parmi eux se trouve une jeune femme particulièrement douée,

Camille Claudel

Rodin et Claudel entament bien vite une relation amoureuse, mais aussi artistique. Ainsi, pendant des années, le couple travaille de concert.

Camille Claudel, vers 1884, photo : Plombelec
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En plus de ses tâches pour le maître, Camille Claudel réalise ses propres sculptures dans le même atelier. Résultat, les deux artistes se regardent beaucoup. Rodin inspire Claudel… et vice versa ! Ils traitent des mêmes sujets, comme la vieillesse, dans un style parfois très proche.

À gauche : Camille Claudel, Torse de Clotho, vers 1893, plâtre, 44 x 25 cm, Musée d’Orsay, Paris, photo : Lomita
À droite : Auguste Rodin, L’Hiver, vers 1890, marbre, 51 x 34 cm, Musée d’Orsay, Paris
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Hélas, cette histoire se termine par une séparation. Et au moment de son départ, Claudel laisse plusieurs de ses œuvres dans l’atelier. Difficile de les reconnaître au milieu de celles du sculpteur : par défaut, on les a toutes attribuées à Rodin. C’est sous son nom qu’elles ont été copiées et envoyées aux États-Unis !

Camille Claudel, Vertumne et Pomone, 1905, marbre blanc sur socle en marbre rouge, 91 x 80,6 x 41,8 cm, Musée Rodin, Paris, photo : Agence photographique du musée Rodin – Jérome Manoukian
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Heureusement, des historiennes de l’art ont mené l’enquête : elles ont retrouvé des originaux en terre, modelés directement par Claudel, dans la famille de celle-ci. Et parmi eux, se trouvait la Tête d’esclave… Le doute est levé ! La sculptrice a pu enfin récupérer la maternité de ses œuvres.

Camille Claudel, Tête d’esclave, plâtre patiné, 13 x 9 x 11 cm, Musée Rodin, Paris, photo : © Musée Rodin
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Pour en savoir plus :

Comment Rodin a-t-il construit sa carrière sans se soucier des critiques malveillants ? Pourquoi Claudel a-t-elle été contrainte d’habiller les danseurs de sa Valse ? Il y a tant d’histoires à découvrir sur les œuvres de ces deux artistes !

C’est donc le sujet parfait pour inaugurer le nouveau bébé d’Artips : les podcasts augmentés, des secrets à lire… et à écouter ! À chacun de décider s’il préfère les découvrir sur un écran ou se les faire chuchoter à l’oreille… 

Le musée Rodin et Artips se sont associés pour vous raconter ces tout premiers secrets hybrides. C’est entièrement gratuit et à retrouver ici :

Je découvre les secrets

Source ARTIPS

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